Aller demander à une vieille sorcière le moyen d’avoir un enfant, cela n’est pas sans risque… La Petite Poucette n’en fit pas moins le bonheur de ses parents, jusqu’à son enlèvement par un vilain crapaud. Est-elle la cousine de Nils Holgersson, ou une figure nordique de Perséphone ? Toujours est-il qu’après moult aventures, elle n’épousera ni le fils du crapaud, ni le hanneton, ni la taupe. Une hirondelle reconnaissante l’emportera vers le sud, où elle deviendra reine.
Les aquarelles de la suédoise Elsa Beskow (1874–1953) font de ce livre une douce féérie. Elle qui eut six fils, n’a‑t-elle pas eu un jour la tentation de semer ce curieux « grain d’orge qui n’est pas de la nature de celle qui croît dans les champs » ? Plus sage, elle a pris ses pinceaux. Surnommée la « Beatrix Potter scandinave », Elsa Beskow mêle une très fine observation de la nature et des enfants à un sens poussé de l’allégorie. Une de mes illustratrices préférées.
A partir de 5 ans
Hans Christian Andersen, La Petite Poucette, illustrations d’Elsa Beskow, Ed Bonniers, 1979, 32 p. A rechercher. Et a rééditer d’urgence, avis aux éditeurs !