Trois fils, trois flèches, trois paires de sabots…Mais aussi trois sœurs, trois bonnets et trois mariages… Dans les contes, le chiffre trois tient une grande place. Face à ces trios, un prince, un faucon, un œuf d’or, un loup gris, une princesse grenouille. Et surtout, une et une seule Baba Yaga, dans sa maisonnette montée sur pattes de poule.
« Il y a bien longtemps que je protège ta maison du vent, lui répondit le bouleau [il parle à Baba Yaga], et tu ne m’as jamais noué un simple fil autour du tronc. Elle [la gentille héroïne], elle y a noué un ruban. » En nouant ce ruban, la fillette se gagne les faveurs de l’arbre tutélaire, qui, au lieu de « lui crever les yeux avec ses branches », lui permet de s’enfuir de chez la sorcière et donc d’avoir la vie sauve.
La magie de ces recueils tient en grande partie aux illustrations du peintre russe Ivan Iakovlevitch Bilibine (1876–1942). Au goût de l’Art Nouveau pour l’imagerie populaire, il joint le regard de l’ethnographe désireux de sauver les traditions de la Grande Russie.
Dès 7 ans
Contes Russes, illustrés par Ivan Bilibine, Éditions du Sorbier, 1997, 23 €
Contes de Russie, illustrés par Ivan Bilibine, Actes Sud Junior, 1997, 78 p., 14 €
Ces deux éditions reprennent en un seul album les volumes publiés en 1986 par Messidor – La Farandole.