« Quatre immenses statues de pierre et de bois, plus hautes que deux hommes superposés, bordaient le mur. Certains morceaux s’étaient détachés, mais on voyait ce qu’elles avaient représenté : un singe, une panthère, un homme et une femme.
— C’est une ville, murmura Lila.
En entendant un soudain bruit de pas, Fred se retourna tout à coup et se baissa pour chercher, comme il l’avait fait quelques jours plus tôt, quelque chose à lancer.
Un homme apparut derrière les colonnes de pierre. Il les menaçait avec un couteau.
— Je ne sais pas ce que vous pensiez faire, dit-il, mais je vous déconseille de le faire. »
Il y a déjà 176 pages – et quelques jours que Fred, Lila, Connie et le petit Max, seuls survivants du crash de leur avion, errent dans la forêt amazonienne. Ils ont déjà mangé des asticots, construit un radeau, adopté un paresseux, perdu et retrouvé Max, se sont copieusement engueulés… Leur seul but : rentrer chez eux ! Alors, quand les quatre enfants entendent cette voix humaine, comment ne seraient-ils pas partagés entre l’espoir et l’inquiétude ? Qui est exactement cet « Explorateur » ?
Après Cœur de Loup, Katherine Rundell signe ici une robinsonnade qui a pour cadre non une île déserte, mais la luxuriante forêt amazonienne, un monde sauvage et sans pitié dont nombre d’explorateurs ne sont jamais revenus…
Dès 9 ans
Katherine Rundell, L’Explorateur, illustrations d’Hanna Horn, Gallimard Jeunesse, 2019, 384 p., 16 € — Traduit de l’anglais. Imprimé en Italie.